Lettre aux donateurs novembre 2022

Cher(e)s ami(e)s,

 

L’habituelle CARTA de Mayacœur ne pourra être publiée cette année.


En 2022 nous avons très peu communiqué avec nos amis du Guatemala et la réalisation des projets bâtis ensemble semble figée.


Si, à Zunil dans le nord-ouest, les travaux de drainage à la périphérie du terrain de foot progressent, dans l’aire Chort’i au sud-est, où la misère est particulièrement forte et les besoins immenses (cf la photo ci-dessous du pont sur le rio Jupilingo), la situation est extrêmement compliquée.


Devant cet état de fait, le Docteur Claude Willemin, qui a déjà effectué en 2021 un séjour dans les deux régions, a décidé de passer quelques mois au Guatemala (elle réside habituellement en Equateur) pour analyser les problèmes et trouver des solutions.


A son arrivée au Guatemala en octobre, elle apprend que les routes sont bloquées par des ex-militaires « heureusement ça n’a été qu’un jour au lieu des 3 annoncés ! » écrit-elle.


Avant l’arrivée imminente d’une tempête tropicale (Julia), elle réussit à rencontrer Virgilio, le responsable des « autorités ancestrales » de la communauté de Guareruche qui lui parle longuement d’un drame survenu au mois d’août : un conflit pour la terre d’une violence extrême (avec la mort d’un homme). Virgilio s’apprête à migrer pour plusieurs semaines pour gagner sa vie et payer les études de son fils.


Ainsi, dans son premier rapport Claude donne une image précise de l’état de grande précarité de ces communautés indigènes guatémaltèques qui s’efforcent de survivre entre violences humaines et catastrophes climatiques.


Voici ce qu’elle écrit :


« La situation politique dans le pays est catastrophique, tous les juges, journalistes et défenseurs des droits humains, de la nature et des indiens sont criminalisés, emprisonnés ou forcés à l’exil, sans compter ceux qui sont assassinés. La présidence peut compter sur un Congrès à sa botte, et nomme ou fait accuser à sa guise les autorités judiciaires. L’autoritarisme va grandissant, la corruption se porte toujours aussi bien et l’oligarchie reste toute puissante, marchant main dans la main avec l’armée... On ne peut que s’étonner et admirer les initiatives locales de résistances, de communautés affectées par l’histoire et vivant des conditions économiques et climatiques difficiles.


J’ai mal à ce pays que nous aimons ; je me souviens de Pedro, ex guérillero, qui me disait : « quand on était dans la montaña, c’était dur, mais je pensais qu’une fois la guerre terminée tout irait bien, maintenant j’ai dû apprendre qu’il fallait continuer la lutte »

 

Dans les messages suivants, elle fait le point sur les problèmes techniques de réalisation du projet des citernes de collecte d’eau, elles manquent d’étanchéité, les collecteurs de toits ne sont pas installés et il manque des pompes « oubliées dans le budget initial ».


Dans ce tableau un peu sombre, ci-dessous des photos d’espoir prise lors d’une séance de cours des jeunes de la Pluriversidad qui suivent une formation diplômante avec pour objectif de leur apprendre à collecter les savoir-faire ancestraux en utilisant des technologies modernes.




La mission de Claude est double :


- D’une part, former quelques jeunes au montage et suivi de projet


- D’autre part, convaincre les autorités ancestrales de la nécessité de cet appui de leur jeunesse pour travailler avec Mayacœur au développement du bien-être de la communauté toute entière.


La tâche n’est pas aisée et nous vous tiendrons au courant de l’évolution.


D’avance un Grand Merci à vous tous pour votre compréhension et votre solidarité.


Très Cordialement


La Présidente et l’équipe du Conseil d’Administration

 

Association MAYACŒUR

 

Association Loi 1901 d'aide au développement, à but non lucratif

Siret 410 340 145 00037 

Reconnue de Bienfaisance par arrêté de la Préfecture du Nord le 18 mai 1998

 

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