Malnutrition dans la vallée del Ulpan



Dans la vallée del Ulpan, située dans la région de Cobàn, en partenariat avec l’association guatémaltèque CAFNIMA, nous avons développé, à partir de 2013, un programme de lutte contre la dénutrition pour les enfants de plusieurs communautés au centre du pays.


La première étape du projet a consisté  à repérer les enfants concernés par un contrôle des données anthropométriques.

Cela a été réalisé malgré les difficultés rencontrées :

- Il a fallu trouver le personnel de santé compètent, parlant la langue des communautés concernées et acceptant de travailler dans une zone très difficile d’accès.

- Il a fallu vaincre la réticence des femmes les plus concernées à se rendre au contrôle, les enfants mal nourris étant parfois cachés par les familles, le personnel médical fut obligé de se rendre aux domiciles des familles pour peser et mesurer les enfants manquants.

Au total 659 enfants de moins de 5 ans ont été vus, ce qui a permis de constater que : 61 % des enfants sont en situation de dénutrition chronique (petite taille pour l’âge), cinq enfants sont en état de dénutrition aiguë dont deux dans un état grave. Le traitement d’urgence se fait en coordination avec le Ministère de la Santé.

Ces chiffres correspondent (malheureusement) à la situation nationale pour la population indigène rurale du pays.

Une fois le diagnostic terminé, les autres éléments prévus dans le projet ont pu être mis en place.

- Déparasitage et apports de suppléments de micro nutriments et de farine protéinée pour les dénutris chroniques.

- Formation et alphabétisation des mères.

- Création de potagers familiaux et d'animaux de basse-cour, développement d'une agriculture bio pour diversifier l’alimentation à moyen terme (avec apport de vitamines et protéines).


En 2016 le travail de l’équipe continue avec un suivi régulier du poids et de la taille des enfants des communautés (471 enfants de moins de 5 ans et 199 de plus de 5 ans), et la mise en route d'un traitement immédiat des cas de malnutrition aigüe, ainsi que la surveillance des grossesses, tout ceci en liaison étroite avec les services du Centre de Santé de la ville de San Pedro Carcha qui est située à 1h30 d’une mauvaise route de montagne.

L’infirmière n’a pas souhaité refaire les « ferias éducatives » des années précédentes, elle a orienté son travail vers des types de formations plus classiques pour toucher plus efficacement les mères de familles, elle a axé son travail pédagogique vers les « comadrones » : les sages-femmes, bien connues des mères qui écoutent généralement leurs conseils et vers les promoteurs de santé eux aussi issus des communautés et dont la parole est entendue.


De janvier à mai 2016
28 sages-femmes ont participé aux formations organisées par Cafnima dont le thème était en janvier, l’hygiène, et en avril les problèmes fréquemment rencontrés dans les grossesses.

De mai à juin
Une évaluation des connaissances des « comadrones » a été effectuée et il s’est avéré que leur compétences pour surveiller les signes de risques dans la grossesse ou la petite enfance étaient insuffisantes.
La prise de conscience d’une amélioration du suivi est un impact positif.
Sur la base des résultats aux tests, l’infirmière va renforcer les formations et les pratiques de suivi des grossesses et de la santé des enfants.

En octobre
La formation aux « principes d’alimentation pour les enfants de moins de 2 ans » a commencé.